Opération COBRA
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Opération COBRA
OPERATION COBRA: LA PERCEE MASSIVE
Pour la première fois depuis le débarquement, les Américains, dont l'infanterie est épuisée après la prise de Cherbourg et de Saint-Lô, vont lancer leurs divisions blindées en masse dans la bataille.
Par rapport à l'effort global anglais, ils ne se sont pas contentés d'un rôle passif durant les six premières semaines de combat.
Bien au contraire, les opérations d'infanterie dans le bocage, d'abord vers Cherbourg puis vers saint-Lô ont couté très cher aux Américains. Un prix bien plus lourd en fait que celui payé par les Britanniques lors de leurs assauts de chars.
La bataille de cherbourg a coûté près de 22 000 hommes aux Américains et l'offensive sur Saint-Lô, environ 40 000 (il sagit bien sur de tués, blessés, disparus et prisonniers).
Dans le même temps, les Britanniques n'ont perdu que 34 700 hommes en tout. Les Allemands, à la date du 17 juillet, accusèrent la perte de 100 000 hommes environ, un chiffre seulement marginalement plus élevé, à ceci près que, de l'aveu même de Rommel, seulement 6% des pertes ont été compensées à la date du 22 juillet, alors que les alliés complètent leurs effectifs à près de 100%.
Après la prise de St Lô, les Américains s'accordent une trève d'une dizaine de jours pour mettre en place leur formidable machine de guerre.
Maintenant qu'ils ont conquis de haute lutte une position de départ correcte, éloignée des marais qui ont tant gêné leur progression jusqu'alors, ils peuvent frapper fort.
Le plan de Bradley, (voir sa biographie)appelé Cobra, est assez différent dans sa forme de celui de Montgomery,(voir sa biographie) avec Goodwood (voir l'article). Il est vrai que les embitions ne sont pas les mêmes : Bradley veut et doit percer le front.
La phase initiale consiste aussi en un bombardement aérien massif, qui doit dégager un corridor de 2 500 mètres de profondeur sur 6 000 de large. Aussitôt après le bombardement, l'assaut sera donné par deux divisions d'infanterie, qui se rendront maîtres des premières lignes et consolideront les deux flancs de l'attaque. Les divisions blindées seront ensuite lancées dans la brèche et l'exploitation finale sera cofiée au VII, VIII et XIX Corps. L'envergure de l'attaque est beaucoup plus impressionnante que celle de Goodwood. L'assaut initial, délivré par l'infanterie , devra éviter que les chars subissent le sort de ceux de la 11th Armoured Division. Les défenses allemandes seront prisent par les fantassins.
Du côté allemand, La Das Reich aligne une cinquantaine de chars, la Götz von Berlingen pas plus de vingt StuG III. Quand à la Panzer Lehr et au I/Pz Rgt.6, ils alignent environ 80 Panzer, soit 150 chars en tout.
Les bombardements aériens
L'offensive doit normalement débuter le 24 juillet par un bombardement prévu à 13 heures. En prévision, le général Collins, commandant le VII Corps, fait reculer ses premières lignes de 1 000 mètres environ, afin de prévenir les risques pour son infanterie. Mais les conditions météorologiques sont mauvaises et les 1 586 bombardiers sont rappelés. Toutefois, le message ne parvient pas à 352 d'entre-eux, qui attaquent malgré tout. En raison des nuages, le bombardement manque singulièrement de précision et les lignes américaines sont touchées, avec 16 morts et une soixantaine de blessés (d'autres chiffres parlent de 25 tués et 131 blessés).
Paradoxalement, ce bombardement intempestif n'alarme pas Bayerlein, le chef de la Panzer-Lehr.
350 de ses hommes sont tués ou blessés et dix chars sont perdus ou endommagés. D'autre part, les Américains de collins ont réoccupé leurs premières lignes pour éviter que les Allemands ne les investissent. Tout ce mouvement à donner l'impression qu'une attaque massive venait d'être lancée...et quelle avait été repoussée sans trop de mal.
Pour Bayerlein, le premier acte est déja joué et même si les Américains renouvellent leur assaut le lendemain, il sera arrêté.
Il n'imagine pas qu'un second bombardement aérien aura lieu...et d'une tout autre intensité. Néanmoins, toute la division est maintenant en état d'alerte.
Le lendemain, 9 heures, les 1 586 bombardiers revienent à la charge, mais cette fois larguent tous leurs bombes. Une vingtaine d'entre eux ratent une fois encore leur objectif, tuant 102 soldats américains et en blessent 380. Mais tous les autres frappent les lignes allemandes, avec les effets que l'on imagine sur les défenses de la Panzer-Lehr. Heureusement, celle-ci sont surtout constituées de petits points d'appui indépendant, ce qui limite tout de même les effets dévastateurs du bombardement.
Le bombardement à causé un chaos invraisemblable dans les lignes, coupant les communications et interdisant tout ravitaillement ou renfort.
Le terrain boulversé par des tonnes de bombes gêne les assaillants, qui avancent peu dans la journée du 25 juillet. Ici et là, ils sont arrêtés par une poignée d'hommes autour d'une mitrailleuse, dans un cratère, ou a l'abri d'une haie, d'un fossé. Une étude de la topographie du champ de bataille montre que le terrain est accidenté et très favorableà la défensive. C'est sans doute pour cela que les Américains ne dépassent pas Montreuil-sur-Lozon et la Chapelle-en-Juger, soit une avance d'un à deux kilomètres. Les assaillants font preuve d'une précaution extrême et ils nettoient à fond le territoire conquis. Une tactique payante car le lendemain, le terrain sera entièrement ouvert pour l'exploitation par les blindés.
Dans la région de St-Gilles, deux Panzer IV, détruits par les bombardements.
Cobra.Pont de chemin de fer détruit à l’entrée de la route de Gavray
Marigny. Les débuts de la percée Cobra
Percée Cobra saint Lô
A SUIVRE
Re: Opération COBRA
OPERATION COBRA: LA PERCEE MASSIVE. SUITE
Jouant l'effet de masse, Bradley décida de jeter le 8e Corps de Middleton dans la bataille dès le 26 juillet afin d'empêcher tout transfert de troupes allemandes vers le secteur menacé.
En saisissant Avranches, les Américains s’ouvrirent la porte de la Bretagne.
La percée avait enfin eu lieu ! Le même jour, ses 2e et 3e divisions blindées remplacèrent les divisions d'infanterie en tant que fer de lance de l'attaque. La masse blindée emporta la décision, les chars réussissant à pénétrer profondément derrière les lignes allemandes : en soirée, n'ayant perdu guère plus d'une poignée de ses chars, la 2e division blindée avait avancé de 10 kilomètres. Canisy était libéré le même jour.
Chars américains à Avranches.
Le 27, l'avance américaine représentait 25 kilomètres, et la ruée ininterrompue des 2e et 3e divisions blindées encerclait progressivement les unités allemandes qui faisaient face à l'attaque du 8e Corps, à l'ouest de l'assaut principal. Tandis que Middleton parvenait à se saisir de Coutances, empêchant Von Choltitz de reconstruire une ligne de front avec les restes du 84e Corps, la 2e SS-PzD Das Reich était encerclée dans la poche de Roncey, et voyait plusieurs de ses unités détruites en tentant de s'échapper, entre Notre-Dame de Cenilly et Saint-Denis du Gast.
Les Américains continuaient à pousser au sud. Le 30, ils occupaient et dépassaient Avranches. Le 31, par la prise du pont de Pontaubault, la porte de la Bretagne s’ouvrait devant eux. De ce point, ils pouvaient aisément contourner les Allemands, qui avaient perdu l’adossement à l’océan. La percée tant recherchée s’était enfin réalisée!
Re: Opération COBRA
OPERATION COBRA: LA PERCEE MASSIVE
Préparatifs de l'opération Cobra (13 juillet 1944).
Le 13 juillet 1944, l'état-major du général Omar Bradley approuve le plan d'opération Cobra. Plus d'un million de soldats alliés piétinent en Normandie et sont "hasphixiés" dans leur tête de pont. Le but de Cobra sera de permettre la rupture du front allemand, puis la percée vers Avranches et Pontaubault, la libération de la Bretagne, puis celle du reste de la France.
Le coup d'envoi est programmé pour l'aube du 24 juillet 1944. Y participeront toutes les divisions de la 1ère Armée US. Sur le front, le 8ème Corps US continue d'avancer lentement vers le sud et à marquer péniblement le pas dans le bocage.
Dans la zone d'opération du 7ème Corps US, seule la 9ème Division d'infanterie progresse ce jour. Toute activité étant pratiquement suspendue sur le reste de la ligne de front. Le 19ème Corps US lutte toujours aprêment pour Saint-Lo.
Dans la zone d'opération du 5ème Corps US, la 5ème Division d'infanterie relève sur le front la 1ère Division d'infanterie. Cette dernière est envoyées au repos à Colombières, à une dizaine de kilomètres au sud-est d'Isigny, où elle attend sa mutation au sein du 7ème Corps US. Les mauvaises conditions météorologiques et les pluies persistantes limitent fortement les sorties des bombardiers et chasseurs-bombardiers tactiques de la 9ème US Air Force.
Préparatifs de l'opération Cobra (13 juillet 1944).
Le 13 juillet 1944, l'état-major du général Omar Bradley approuve le plan d'opération Cobra. Plus d'un million de soldats alliés piétinent en Normandie et sont "hasphixiés" dans leur tête de pont. Le but de Cobra sera de permettre la rupture du front allemand, puis la percée vers Avranches et Pontaubault, la libération de la Bretagne, puis celle du reste de la France.
Le coup d'envoi est programmé pour l'aube du 24 juillet 1944. Y participeront toutes les divisions de la 1ère Armée US. Sur le front, le 8ème Corps US continue d'avancer lentement vers le sud et à marquer péniblement le pas dans le bocage.
Dans la zone d'opération du 7ème Corps US, seule la 9ème Division d'infanterie progresse ce jour. Toute activité étant pratiquement suspendue sur le reste de la ligne de front. Le 19ème Corps US lutte toujours aprêment pour Saint-Lo.
Dans la zone d'opération du 5ème Corps US, la 5ème Division d'infanterie relève sur le front la 1ère Division d'infanterie. Cette dernière est envoyées au repos à Colombières, à une dizaine de kilomètres au sud-est d'Isigny, où elle attend sa mutation au sein du 7ème Corps US. Les mauvaises conditions météorologiques et les pluies persistantes limitent fortement les sorties des bombardiers et chasseurs-bombardiers tactiques de la 9ème US Air Force.
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