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Le martyre d'Oradour-sur-Glane

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Le martyre d'Oradour-sur-Glane Empty Le martyre d'Oradour-sur-Glane

Message  Bobabs Ven 19 Mai - 12:30

Le martyre d'Oradour-sur-Glane

Le samedi 10 juin 1944, à 8 heures du matin, c'est sans méfiance particulière que les habitants d'Oradour-sur-Glane voient des chenillettes chargées de soldats allemands pénétrer dans le village et s'y arrêter.

Oradour-sur-Glane est reliée par un tramway à Limoges, distante de 17 km. C'est une bourgade de 300 à 400 habitants. Avec les hameaux et fermes des environs, la commune en compte au total 1200 dont quelques centaines de réfugiés du village de Charly, en Moselle.

En ce mois de juin, les fenaisons viennent d'être faites et les granges sont pleines à craquer de foin.

Les habitants vaquent paisiblement à leurs activités. Ils ne savent pas que la veille, les Allemands ont pendu 99 malheureux otages aux balcons de Tulle, à une centaine de kilomètres au sud de Limoges...

Représailles

Trois jours plus tôt, les maquisards de la région ont fait sauter un pont pour freiner la remontée des troupes allemandes vers la Normandie où les Alliés viennent de débarquer. Deux soldats allemands ont été tués dans l'opération.

Ils appartiennent à la 2ème division SS Panzer Das Reich. Cette division a pratiqué la terreur en URSS avant d'être repliée à Montauban, dans le Sud-Ouest de la France.

En bon connaisseurs, les Allemands surnomment la région la «petite Russie» par allusion à l'action importante de la Résistance.

Le général Lammerding, qui commande la division Das Reich, s'est fixé des ratios en représailles des attaques de maquisards : 3 otages exécutés par Allemand blessé, 10 par Allemand tué.

Après avoir organisé les brutales représailles de Tulle, le général ordonne à la 3ème compagnie du régiment Der Führer de détruire aussi Oradour-sur-Glane. Puis il part pour la Normandie.

Le commandant de la compagnie, Dickman, planifie l'opération avec ses adjoints, le capitaine Kahn et le sous-lieutenant Barth.

Les trois hommes ont sous leurs ordres environ 120 SS, pour la plupart très jeunes. Il s'agit de forces spéciales qui pratiquent plus volontiers la répression que la guerre et se sont déjà illustrées en Russie dans l'extermination des populations civiles.

À Oradour, nul ne devine encore le drame qui va se dérouler dans les heures suivantes.

L'horreur

Tandis que les premières chenillettes pénètrent dans le village, d'autres soldats allemands, aux ordres du sous-lieutenant Barth, ratissent les champs des environs et poussent les habitants vers le village.

En début d'après-midi, le bourg est cerné et toute la population est rassemblée sur le champ de foire sous le prétexte d'une vérification d'identité, sans oublier les enfants des écoles, sous la surveillance de leur maître. Les SS agissent dans le calme et la population s'exécute sans broncher.

Les hommes sont séparés des femmes et des enfants. Ils sont divisés en six groupes de quelques dizaines de personnes. Chaque groupe est conduit sous bonne garde vers une grange.

Lorsque les hommes sont enfermés dans les granges bourrées de foin et de paille, les SS lancent des grenades à l'intérieur. Des mitrailleuses postées autour des granges empêchent les malheureux de fuir le brasier. Les SS veulent de cette façon tuer les villageois et faire disparaître leurs cadavres.

Quelques fuyards sont pourchassés impitoyablement dans les rues et les champs. Un groupe est jeté dans un puits. Au total, seuls cinq hommes survivront par miracle.

Pendant ce temps, les femmes et les enfants sont conduits dans la vénérable église gothique d'Oradour. Des SS déposent une caisse d'explosifs et de la paille dans la nef. Le feu ravage bientôt l'édifice comme il a ravagé les granges. De l'extérieur, les SS mitraillent les malheureuses et leurs enfants qui tentent de sortir, en visant les membres inférieurs.

Leur forfait accompli, les SS pillent le village et achèvent de l'incendier. Ils se réservent cependant une maison pour y passer la nuit.

Au total, ils laissent 642 victimes sur leur passage. Parmi elles 246 femmes et 207 enfants, dont 6 de moins de 6 mois, qui ont été brûlés dans l'église.

Les victimes sont des habitants du bourg, des réfugiés lorrains, des promeneurs qui se sont trouvés là par hasard et des habitants des environs amenés par les SS.

Un procès douloureux

Après la Libération de la France, le 12 janvier 1953, un procès s'ouvre devant le tribunal militaire de Bordeaux, pour juger les meurtriers d'Oradour-sur-Glane.

Le général Lammerding, condamné à mort par contumace deux ans plus tôt pour le massacre de Tulle, ne se présente pas au procès et la France ne fait rien pour obtenir son extradition. Il finira ses jours en 1971 à Düsseldorf en chef d'entreprise prospère. 500 anciens SS suivront son cortège funèbre.

Dans le box des accusés figurent seulement vingt et un SS sur les 65 accusés. Parmi eux 14 Alsaciens, dont deux engagés volontaires et 12 qui disent avoir été enrôlés de force dans le corps des SS.

Cette présence d'Alsaciens rend le forfait doublement douloureux pour la conscience nationale.

Elle ravive en Alsace et en Moselle la plaie laissée ouverte par l'incorporation de 130.000 «malgré-nous» dans la Wehrmacht en 1942. Beaucoup étaient des jeunes gens très jeunes, incapables de résister à la pression de l'occupant.

À Bordeaux, les «malgré-nous» sont condamnés comme les autres à différentes peines d'emprisonnement. Mais ils sont amnistiés huit jours après par une loi d'exception votée par l'Assemblée nationale au nom de la réconciliation nationale. Cette loi modifie opportunément la loi du 15 septembre 1948 sur la responsabilité collective.

Il s'ensuit dans le Limousin un profond ressentiment. L'association des familles des martyrs et le maire d'Oradour-sur-Glane renvoient la Légion d'Honneur au représentant de l'État.

La ville attendra octobre 2000 pour accepter enfin cette décoration et se réconcilier avec l'Alsace.

Une tragédie ordinaire

Oradour-sur-Glane est devenu en Europe occidentale le symbole de la barbarie nazie, à l'égal du village tchèque de Lidice, pour l'Europe centrale, détruit le 10 juin 1942 en représailles de l'assassinat de Reinhard Heydrich, Reichsprotektor de Bohême-Moravie.

En Italie, du 8 septembre au 5 octobre 1944, le village de Marzabotto a perdu 1836 des siens du fait des nazis. Distomon, en Grèce en a perdu 239 le 10 juin 1944. En France même, enfin, le village de Maillé en a aussi perdu 126 le 25 août 1944.

Mais dans les plaines de Pologne et de Russie, c'est par centaines que se comptent les villages martyrisés par les nazis.

Considérées comme inférieures, les populations slaves de l'Est ont été traitées avec la même sauvagerie par les Allemands que certains Africains l'avaient été quelques décennies plus tôt par les mêmes Allemands mais aussi par les Belges, les Britanniques et les Français.

André Larané


LE PETIT MIRACULE D'ORADOUR

Les écoles ne sont pas oubliées ; elles sont envahies presque simultanément par les Allemands qui réunissent les enfants, garçons et filles, et leur demandent de se préparer à sortir. En ce qui concerne l'école de garçons, plusieurs rumeurs incontrôlables ont couru. On a dit qu'à l'arrivée des troupes nazies, le directeur, M. Rousseau, aurait tenté de faire fuir ses élèves.
Le chef du détachement serait intervenu, déclarant qu'on craignait une escarmouche dans le village et qu'il allait lui-même conduire les enfants à l'église pour " assurer leur sécurité ".
D'aucuns prétendent que pour pouvoir entraîner plus facilement les écoliers il leur aurait promis des friandises ; d'autres, une séance de photographie, et qu'aussi bien les quelque deux cents marmots des groupes scolaires, précédés de leurs instituteurs et sous la conduite de leurs bourreaux, seraient partis relativement calmes et même insouciants.
Qu'importe d'ailleurs la raison qui ait pu leur être donnée ; ce qu'il y a de sûr, c'est que tous ont quitté l'école et qu'aucun d'eux n'est revenu de cette tragique promenade. Il y eut, cependant, une exception : un jeune élève d'origine lorraine, Roger Godfrin, qui, avisant un de ses petits camarades, lui dit : " Ce sont des Allemands, je les connais, ils vont nous faire du mal, je vais tenter de me sauver. " Il s'échappa effectivement par le jardin situé derrière l école, se dissimula parmi les massifs de verdure et disparut dans les bois. On le retrouva le lendemain chez des compatriotes lorrains, au village de Laplaud.

LIEN VERS DES VIDEOS SUR CE TRISTE MASSACRE (ne l'oublions jamais):
https://www.dailymotion.com/video/x107gr_oradour-sur-glane_news


Dernière édition par Bobabs le Mar 20 Mar - 14:36, édité 1 fois (Raison : Mise à jour)
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